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Les passions d'Elektra
6 septembre 2013

Enclave - Ann Aguirre

 

enclav12

 

Enclave, d’Ann Aguirre, est la première dystopie que je lis depuis plusieurs mois. Depuis le tome 2 de Divergent en fait. J’aime beaucoup ce genre, mais c’est difficile d’en trouver un qui sort du lot.

Dans Enclave, l’histoire nous est racontée du point de vue de Trèfle, une Chasseuse. Quelques années/décennies plus tôt, l’humanité a été obligée de se réfugier sous terre pour survivre. Elle s’est organisée en « enclave » des petites sociétés plus ou moins strictes. Autour de ces enclaves, dans les tunnels, règnent des monstres qui attaquent les humains, et parfois les enclaves, pour les manger. Trèfle, en tant que chasseuse, doit assurer la protection de l’Enclave avec ses collègues. Elle doit aussi bien tuer les monstres qui croiseront sa route, que défendre l’enclave, ou rapporter de la nourriture.

Pendant une bonne partie du roman, elle croit, comme tous les habitants de l’enclave, qu’il n’y a plus rien sur terre, que le monde est toxique, inhabitable. Il est d’ailleurs intéressant de voir à quel point leur société est ignorante du monde d’avant. Ils ne savent pas pourquoi ni comment l’humanité en est venue à se terrer dans ces tunnels, mais ils sont aussi ignorants de l’organisation de la société précédente. Ils ignorent même parfois la fonction d’objets de la vie courante pour nous. C’est assez intéressant de voir comment une société a dû/pu se réorganiser après une catastrophe dont on ignore tout.

Lorsque Trègle et Del, son partenaire de chasse, doivent retourner à la surface pour survivre, elle va découvrir un monde complètement différent de ce que lui décrivaient les pseudos sages de son enclave. La population de la surface s’est elle aussi réorganisée, mais dans la ville qu’ils atteignent au départ il n’y a pratiquement que des gangs violents. Ils vont donc tenter d’atteindre la campagne pour s’en sortir.

J’ai beaucoup aimé le « choc des cultures » quand Trèfle rencontre des gens de la surface. Chacun ignore que la société de l’autre existe, et c’est amusant de voir Trèfle galérer avec des tâches/objets de la vie courante pour nous. Elle se rend compte à quel point les connaissances de sa société sont erronées et c’est très intéressant d’avoir son point de vue sur l’évolution du monde, les différences entre le monde du dessus et le sien. Si les tunnels sont envahis de monstres, il n’y en a pas tant que ça en surface, certains groupes sont même ignorants de leur existence. C’est assez étonnant.

En revanche, j’en peux plus des tentatives de relations amoureuses amenées par les auteurs, qui sortent un peu de nulle part, parce que l’héroïne ne s’en est pas aperçue avant et, puisqu’on voit tout à travers sa perception des choses, on ne s’y attendait pas et ça fait un peu cheveux tombé sur la soupe. Bon ok, c’est du young adulte, alors on s’en doutait forcément dès qu’on a vu un protagoniste masculin, mais l’écriture fait qu’on ne le remarque pas et c’est un peu saoulant. Puis sérieux, pourquoi toute héroïne de dystopie young adulte que je croise semble tout ignorer du sexe opposé, ou des sentiments. Elles se font toujours surprendre par le cliché des papillons dans le ventre, c’est agaçant à la fin !

Bref, si j’ai beaucoup aimé le monde décrit dans ce livre, la description de la société dans laquelle vit Trèfle (je ne m’attendais pas du tout à une organisation pareille dans un futur plus ou moins proche de l’humanité, je n’en dis pas plus pour ne pas trop vous gâcher le suspens), les personnages qui l’entourent, en particulier Del, j’aimerai beaucoup qu’on arrête de nous balancer des relations amoureuses à tout va, c’est le vrai  point noir du livre, elle sort de nulle part, n’était pas indispensable, et n’est pas spécialement bien écrite. C’est dommage, l’histoire en elle-même est bien, heureusement la tentative de relation amoureuse ne prend que peu de place dans ce roman, elle ne risque donc pas de vous gâcher la lecture. Mais on aurait pu clairement s’en passer. Comment ça je radote ?

 

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Commentaires
E
Je ne connais pas du tout ce livre mais dans le genre dystrophie, il y a René Barjavel que tu peux lire (Ravages et La nuit des temps). Il y a aussi Farenheit 451 que j'ai très envie de lire (où le gouvernement engendre une haine de la culture et des livres). C'est un genre que j'aime beaucoup, qui pousse les vices humains à leur extrêmes. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais le genre Divergent (ou le livre que tu décris) là j'ai du mal à accrocher, peut être trop centré sur la littérature jeunesse pour moi (j'ai toujours eu du mal avec ce genre en fait ...)
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