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Les passions d'Elektra
29 juillet 2015

Rédemption - Bérengère Rousseau - Critique

 

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Ce qu'on nous annonce : Quand un vieux médaillon et quelques documents anciens révèlent à Noâm les soupçons de collaboration qui pèsent sur son arrière-grand-père, son monde bascule. Comment accepter et vivre avec cette honte ? Il veut comprendre. Avec son meilleur ami, il se rend au Château de Noisy, là où son aïeul fut aperçu pour la dernière fois.

Sur place, ils sont victimes d’un éboulement. Ils se réveillent en 1944 à la veille de la Bataille des Ardennes. Noâm voit là l’occasion de restaurer l’honneur de sa famille, au risque de changer le cours de l’Histoire. Et si, justement, celle-ci avait déjà changé ?

 

Je ne suis pas une grande fan de la seconde guerre mondiale, ça reste à mes yeux plus passionnant que le Moyen âge, certes, mais du siècle dernier, je préfère largement la guerre froide, aux deux mondiales. Néanmoins, j’ai lu ce livre, chaudement recommandé par une amie, et je n’ai pas été déçue une seule seconde. L’auteur a une écriture qui nous emporte très facilement dans son histoire, très fluide, et on ne sent pas les presque 300 pages. On arrive à la fin, limite déçue, déjà fini ?

Pourtant on part d’un postulat qui ne m’attirait pas, de mon point de vue c’est le passé et je n’ai jamais compris comment on pouvait culpabiliser pour des actes commis par un ancêtre qu’au mieux on a connu dans notre enfance, au pire qui est mort avant notre naissance. On n’est pas responsable des actes commis par nos aïeuls, seulement les nôtres (pourtant je sais, en lisant des témoignages que les descendants de collabo le vivent très mal, mais bon, peut être que c’est parce que je ne suis pas dans cette situation, mais vu que c’est le passé et que de toute façon on ne peut pas le changer, à quoi bon le ressasser ?).

Malgré tout ça, cette uchronie m’a bien plu, c’était intéressant de voir Noâm rencontrer son arrière-grand-père, et de les voir tous les deux, avec son meilleur ami, galérer dans ce passé qu’ils pensent ne connaître que trop bien, à travers l’histoire, dont ils sont tous les deux passionnés, et qui au final se trouve être légèrement différent du passé qu’ils connaissent. Du coup, il fut très difficile pour eux de prévoir les mouvements de l’armée allemande pour tenter de retourner dans leur présent.

On ne peut qu’avoir de la peine en lisant ce livre, pas seulement pour les actes de guerre en eux-mêmes, ceux-là on les a étudié en long en large et en travers, mais sur l’aspect psychologique des personnages, obligés de collaborer ou au moins de l’envisager pour sauver leur peau ou celle de leurs proches. Et j’ai trouvé que l’auteur avait très bien retranscrit la détresse qui pouvait habiter les personnages dans ces situations. L’atmosphère en général est très bien retranscrite d’ailleurs. Par contre je me suis beaucoup plus attachée à Lucas qu’à Noâm, parfois pénible, et qui a un côté moralisateur qui peut être très agaçant. On a compris que tu culpabilisais mec, ça va pas faire avancer le schmilblik. Il a une personnalité un peu merdique de base quand même. Heureusement pour lui qu’il est arrivé dans le passé avec son meilleur ami, sinon je n’aurais pas donné cher de sa peau. La fin du roman m’a un peu prise au dépourvu, je m’attendais complètement à autre chose.

Au final ce roman m’a donné envie de lire d’autres livres un peu « originaux » reprenant le cadre de la seconde guerre mondiale (et c’était pas gagné d’avance, donc chapeau l’auteur pour m’avoir fait passé outre mon désintérêt initial) comme le maître du haut château de Dick qui traine dans ma PAL depuis des années par exemple. J’ai beaucoup aimé ce premier roman de l’auteur, et je me demande ce qu’elle nous réserve pour la suite. J’ai rarement eu l’occasion de lire des uchronies, donc si vous en avez des bonnes sous le coude à me conseiller, n’hésitez pas à commenter.

 

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